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Manifeste d'économistes atterrés

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Manifeste d'économistes atterrés

Crise et dettes en Europe. 10 fausses évidences, 22 mesures en débat pour sortir de l'impasse

LLL,

15 minutes de lecture
10 points à retenir
Texte disponible

Aperçu

Ce manifeste relance le débat sur la politique économique européenne et soumet de nouvelles stratégies pour sortir de la crise.


Classement éditorial

8

Caractéristiques

  • Controversé
  • Pratique
  • Connaissance du contexte

Commentaires

La crise financière qui a éclaté en 2007 et 2008 à soulevé son lot de questions quant au bien-fondé des politiques économiques néolibérales et à la toute-puissance des marchés financiers. Ces derniers, soumis à une logique économique de rentabilité maximale et jouissant d’une liberté quasi-totale, ont conduit l’économie mondiale à une crise sans précédent, qui a engendré des déséquilibres économiques et sociaux importants. L’auteur part du constat suivant : la crise économique et financière n’a pas remis en question les modèles libéraux qui régissent l’économie européenne depuis trois décennies. Bien au contraire, les États européens persistent dans leurs schémas de pensée néolibérale en enchaînant programmes de réformes et mesures d’austérité au mépris de l’équilibre social. Dénonçant dix fausses évidences dont le seul but est de justifier le bien-fondé des politiques néolibérales menées en Europe, l’auteur soumet au débat vingt-deux mesures pour élaborer une nouvelle stratégie permettant à l’Europe de sortir de l’impasse. getAbstract recommande cet opuscule, destiné non seulement aux économistes mais également à tous les citoyens européens, car il relance le débat sur la stratégie économique de l’Europe et invite à une réflexion critique sur les questions d’actualité économique et politique, et notamment les discours des experts, en mettant en évidence « la fragilité de leurs diagnostics ».

Résumé

Les marchés financiers ne sont pas remis en cause

La crise financière qui a secoué l’économie mondiale en 2007 et 2008 n’a pas abouti à la remise en question des schémas de pensée qui prévalent depuis plus de trois décennies, pas plus qu’elle n’a affaibli le pouvoir de la finance. En Europe, les États persistent à appliquer des programmes « d’ajustements structurels » dont le seul effet est, in fine, d’avoir des répercussions négatives sur l’économie domestique et de creuser les inégalités sociales. L’idée qu’il importe de développer les marchés financiers pour garantir une « allocation efficace du capital » perdure au sein même des instances économiques européennes, quand bien même leur effet négatif sur l’activité économique a été maintes fois démontré. On en veut pour preuve les nouvelles régulations financières qui visent à garantir l’intégrité et la prépondérance des marchés financiers, alors que la crise économique a mis en évidence leur instabilité et leur fragilité. Dès lors, pour les défenseurs de la théorie de l’efficience des marchés, tout bouleversement ou crise ne peut être imputable qu’à la malhonnêteté de certains acteurs financiers isolés.

À propos des auteurs

Philippe Askenazy est chercheur au CNRS, Thomas Coutrot est co-président et membre du Conseil scientifique d’Attac, André Orléan est directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS, Henri Sterdyniak est directeur de département à l’OFCE.