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Faut-il craindre nos points forts ?

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Faut-il craindre nos points forts ?

Vos atouts peuvent vous mener à votre perte

Berrett-Koehler,

15 minutes de lecture
10 points à retenir
Texte disponible

Aperçu

Vos plus grands atouts peuvent devenir de gros inconvénients. N’en abusez pas.

Classement éditorial

8

Caractéristiques

  • Innovant
  • Pratique

Commentaires

La plupart des ouvrages traitant du leadership s’évertuent à vouloir éradiquer les points faibles ou à optimiser les points forts. Robert E. Kaplan et Robert B. Kaiser préconisent une approche différente. Ils apprennent aux dirigeants à ‘modérer’ leurs points forts afin de ne pas compromettre par inadvertance leur efficacité et démontrent qu’abuser de ses atouts est un problème de leadership largement répandu. Imaginez le dirigeant talentueux, brillant et éloquent dont la seule présence suffit à tétaniser les participants d’une réunion... et les décourage de proposer des solutions alternatives. Privé de toute contradiction objective, un tel leader est susceptible de mettre son entreprise en péril en mettant en œuvre des stratégies libres de toute entrave ou restriction, comme l’a fait Jeffrey Skilling pour Enron. Cet ouvrage significatif et révélateur, émaillé de références et de citations éloquentes, permet de mieux cerner la nature corruptrice de dirigeants abusant d’un de leurs points forts. getAbstract recommande cette approche inédite à tous les dirigeants en devenir, aux étudiants intéressés par le thème du leadership ainsi qu’à tous les leaders suffisamment lucides et courageux pour maîtriser leurs forces et recentrer leurs compétences.

Résumé

Se méfier de soi-même

Nous sommes parfois notre pire ennemi. Prenons l’exemple d’Achab, le capitaine de baleinier en proie à une idée fixe dans le célèbre roman d’Herman Melville, Moby Dick. Achab s’est fixé un seul but dans la vie : capturer et tuer la baleine blanche qu’il pourchasse. Rien ne l’empêchera de mener à bien cette tâche. Starbuck, le second, informe Achab que leur navire doit faire escale pour effectuer des réparations urgentes. Sentant que Moby Dick se trouve tout proche, Achab refuse de l’écouter.

Ne se laissant pas décourager, le second presse Achab de jeter l’ancre afin que l’équipage puisse réparer le navire endommagé. Fou furieux, Achab se saisit d’un fusil et menace de tirer sur Starbuck s’il n’obéit pas à ses ordres. Le second tient bon. « Ne te préoccupe pas de Starbuck » dit-il. « Tu vas peut-être rire, mais c’est de toi que tu dois te méfier, Achab. Vieillard, méfie-toi de toi-même. » Les mots de défi du second font forte impression sur Achab, qui change d’avis et ordonne d’effectuer les réparations. « Achab, méfie-toi de toi-même, il y a du vrai dans tout cela ! ».

Jeffrey Skilling

‘Se méfier...

À propos des auteurs

Robert B. Kaiser est président de Kaiser Leadership Solutions, un fournisseur d’outils d’évaluation. Robert E. Kaplan est président de Kaplan DeVries Inc., un cabinet spécialisé dans l’évaluation des dirigeants.