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L’Europe mal-traitée

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L’Europe mal-traitée

Refuser le pacte budgétaire et ouvrir d’autres perspectives en Europe

LLL,

15 minutes de lecture
10 points à retenir
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Aperçu

Le Pacte budgétaire européen paralyse les politiques économiques nationales sans s’attaquer aux vraies causes de la crise.


Classement éditorial

8

Caractéristiques

  • Controversé

Commentaires

Dans leur ouvrage l’Europe mal-traitée, les Économistes Atterrés poursuivent leur combat contre l’Europe néolibérale. Ils dénoncent l’obsession des politiques d’austérité menées par les gouvernements européens et leurs conséquences qui ne font ‘qu’affaiblir le modèle social européen’. Pour eux, le Pacte budgétaire européen ou Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) signé le 2 mars 2012 doit faire l’objet d’une refonte totale car loin de permettre de faire face au risque d’éclatement de la zone euro, il paralyse les politiques budgétaires, fait de l’austérité une mesure budgétaire perpétuelle, restreint les droits démocratiques et favorise la montée en puissance de l’extrême-droite. Repenser le modèle de croissance en Europe, favoriser la croissance sociale et écologique, cesser l’austérité, relancer les investissements sont quelques-unes des pistes qu’ils suggèrent d’explorer pour sortir l’Europe de la crise et renouer avec la croissance. getAbstract recommande la lecture de cette critique acérée d’un pacte censé résoudre les problèmes de la zone euro à tous les citoyens européens qui veulent reprendre leur destin en main et explorer des solutions pour construire une Europe forte, unie et solidaire.

Résumé

Le Pacte de stabilité et de croissance, précurseur du Pacte budgétaire

Le Pacte de stabilité et de croissance en vigueur depuis 1999 est en partie responsable du déséquilibre entre les pays du Nord de l’Europe et les pays du Sud. Ses dispositions prévoient une obligation pour les pays membres de veiller à ce que leur déficit public ne dépasse pas 3 % du PIB et que leur dette publique ne soit pas supérieure à 60 % du PIB. Ces pays devaient en outre présenter un Programme de stabilité à quatre ans.

Cependant, ces restrictions n’ont pas été respectées. En effet, en 2005 déjà, le déficit de cinq pays sur les 12 que comptait la zone euro dépassait 3 % de leur PIB et aucun pays n’a présenté de Programme de stabilité sur quatre ans. La crise économique a ensuite eu raison de ces principes car en 2009, tous les pays, à l’exception de la Finlande, ont vu leur déficit public dépasser la limite fixée de 3 % et leur dette publique franchir la barre des 60 % de leur PIB. En 2010, six nouvelles directives (le 6-Pack) sont venues renforcer le Pacte de stabilité et de croissance.

Le Pacte budgétaire européen, une stratégie économiquement...

À propos des auteurs

Benjamin Coriat est professeur d’économie à l’université de Paris XIII et co-président du collectif des Économistes Atterrés. Thomas Coutrot est économiste spécialisé dans les questions du travail, de l’emploi et de la démocratie. Dany Lang est Maître de conférences en économie à l’université de Paris XIII. Henri Sterdyniak est coprésident des Économistes Atterrés et professeur à l’Université de Paris IX-Dauphine.